Pour réparer le lien avec la France de l’exclusion, il est vital que la déontologie redevienne le cœur battant de l’institution policière, avec un retour à une police de proximité et une meilleure formation des agents.
On sait depuis les années 1970-80, que les «quartiers» des banlieues concentrent à peu près tous les problèmes hexagonaux : inégalités sociales, absence d’accueil et d’insertion en matière d’immigration, politique de la ville en panne, chômage de masse dans certaines cités avec des taux qui atteignent parfois 40 %, racisme endémique, religions qui s’entrechoquent et laïcité mise en permanence au défi, échecs scolaires à grande échelle, manque de diplômés, violences urbaines aggravées, de plus en plus meurtrières, générations sacrifiées et business de la drogue comme alternative et j’en passe…
Depuis ces constats très anciens, l’Etat, les départements, les régions, sous toutes les majorités à des degrés divers, ont travaillé à faire revenir les services publics dans ces zones de non-droit et à changer la couleur des cités.
Bonnes initiatives, même si elles étaient insuffisantes et si les émeutes de ces derniers jours se sont acharnées justement contre ces lieux de réinsertions minimalistes.
Il y a une raison terrible : cette France de l’exclusion, de l’extra territorialité sociale, est le monde des exclus, à tous les sens du terme
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